Comment réduire le coût de votre assurance emprunteur ?

L’assurance emprunteur est une garantie demandée par les banques lors d’une demande de prêt. Bien qu’elle ne soit pas une obligation légale, elle est presque tout le temps exigée. Cette assurance permet de couvrir les risques de défaut de paiement liés aux risques d’incapacité, d’invalidité voire de perte d’emploi. Voici comment réaliser des économies sur cette assurance au moment de la souscription de votre prêt immobilier.

Négociez un taux d’assurance plus bas avec votre banque

Vous pouvez faire jouer la concurrence entre les différentes compagnies d’assurance au moment de souscrire un prêt immobilier. Pour commencer, vous pouvez parfaitement discuter avec votre banquier pour obtenir votre assurance emprunteur la moins chère que possible. Les banques proposent généralement des contrats de groupe qui mutualisent les risques emprunteurs. Ces contrats ne sont pas forcément adaptés à votre profil. Cela signifie que vous pourriez obtenir un tarif plus ou moins avantageux avec une autre compagnie d’assurance. C’est sur ce point que vous pourrez négocier avec votre banque. Celle-ci peut parfois privilégier les clients fidèles en acceptant un tarif moins élevé.

Vous pouvez aussi jouer sur le taux de couverture des emprunteurs. Une assurance de prêt ne doit pas forcément inclure toutes les garanties. À part pour la garantie décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) qui sont obligatoires, les garanties sont souscrites selon le profil de l’emprunteur. Si vous souscrivez à deux un crédit et une assurance emprunteur, vous pouvez même moduler les quotités pour atteindre 100 %, mais avec la répartition de votre choix. Vous pouvez être couvert chacun à 50 %, mais l’un peut être couvert à 60 % et l’autre à 40 %, ou l’un à 70 % et l’autre à 30 %.

Profitez de la délégation d’assurance emprunteur

Votre banque proposera par défaut de souscrire l’assurance de son établissement. Mais vous êtes libre d’aller souscrire un contrat d’assurance dans un autre établissement après avoir comparé les offres les plus intéressantes. C’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance.

Lorsque vous montez votre dossier de prêt immobilier avec votre banque, grâce à la loi Lagarde, vous pouvez comparer les assurances crédit du marché et demander à votre banque de souscrire cette assurance. Vous pouvez ainsi choisir un contrat d’assurance adapté à votre profil et à vos besoins, avec un tarif préférentiel. Si vous procédez à une délégation d’assurance, la banque à laquelle vous demandez un emprunt n’a pas le droit de modifier les conditions de crédit. La seule conditions est que la nouvelle assurance propose au moins les mêmes garanties que celle proposée par votre banque sur toute la durée de l’emprunt. Si cette condition est remplie, la délégation ne pourra pas être refusée.

Si vous n’avez pas pu faire jouer la concurrence pour économiser sur votre assurance crédit, vous avez la possibilité de le faire après la signature du prêt. Avec la loi Hamon, vous pouvez résilier votre contrat d’assurance de prêt immobilier à tout moment sur les 12 premiers mois de la signature de l’offre de prêt. Cette loi a pour objectif, tout comme la loi Lagarde, de favoriser la concurrence dans le domaine de l’assurance emprunteur et ainsi de payer moins cher les mensualités.

Quelles garanties doivent être incluses dans votre contrat d’assurance ?

Lorsque vous envisagez de souscrire ou de changer votre contrat d’assurance emprunteur, il est crucial de comprendre quelles garanties doivent être incluses pour vous assurer une couverture adéquate en cas d’imprévus. Identifier ces garanties vous permettra de comparer les offres disponibles sur le marché et de choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins spécifiques.

Les deux garanties essentielles qui doivent figurer dans tout contrat d’assurance emprunteur sont les garanties décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie). Ces garanties offrent une protection financière importante en cas de décès de l’emprunteur ou de son incapacité totale et irréversible à exercer une activité professionnelle. En cas de survenance de l’un de ces événements, l’assurance prend en charge le remboursement des sommes restantes dues au titre du prêt, soulageant ainsi vos proches d’un poids financier considérable dans un moment difficile.

Par ailleurs, certaines garanties complémentaires peuvent être incluses dans le contrat, telles que la garantie ITT (Interruption Temporaire de Travail) et les clauses IPT (Invalidité Permanente Totale) et IPP (Invalidité Permanente Partielle). La garantie ITT intervient en cas d’arrêt de travail de l’emprunteur, mais il est important de noter qu’elle n’entre en jeu qu’après un délai minimal d’arrêt de travail, généralement de 3 à 6 mois selon les contrats. En revanche, les clauses IPT et IPP offrent une protection en cas d’invalidité permanente, totale ou partielle, de l’emprunteur, en prenant en charge le remboursement des échéances du prêt, proportionnellement au degré d’invalidité.

Au-delà des garanties elles-mêmes, il est essentiel de comprendre les modalités de prise en charge de votre assurance emprunteur. Deux types de remboursement sont généralement proposés :

  • Le remboursement indemnitaire;
  • L’indemnisation forfaitaire.

Le premier type de remboursement, connu sous le nom de remboursement indemnitaire, fonctionne de manière assez directe : en cas de sinistre, l’assurance rembourse directement la somme due, permettant ainsi à l’emprunteur de couvrir ses obligations financières sans avoir à supporter de pertes financières importantes. Cette approche offre une certaine tranquillité d’esprit, car elle garantit un remboursement rapide et efficace en cas de besoin, réduisant ainsi les préoccupations financières potentielles qui pourraient découler d’un accident ou d’une maladie.

En revanche, le deuxième type de remboursement, appelé indemnisation forfaitaire, fonctionne différemment. Plutôt que de rembourser directement la somme due en cas de sinistre, l’assurance indemnise l’emprunteur en fonction de la perte réelle de revenus qu’il subit en raison de son incapacité à travailler. Cette indemnisation est généralement plafonnée à un pourcentage prédéterminé du revenu de l’emprunteur, tel que défini dans le contrat d’assurance. Cette approche vise à compenser les pertes financières réelles subies par l’emprunteur en raison de son incapacité à générer un revenu en raison d’un accident ou d’une maladie, mais elle nécessite une documentation appropriée pour justifier les pertes de revenus et peut donc être plus complexe à mettre en œuvre.

Enfin, il est essentiel de lire attentivement les clauses d’exclusion du contrat, qui définissent les situations non prises en charge par l’assurance. Ces exclusions peuvent inclure certaines maladies considérées comme à risque, telles que les troubles psychiques ou les maux de dos, ainsi que des limites d’âge pour bénéficier de la couverture. En comprenant ces termes et en analysant attentivement les garanties et les modalités de votre contrat d’assurance emprunteur, vous pouvez vous assurer une protection financière adéquate et adaptée à votre situation personnelle.

Renégociez l’assurance de prêt immobilier chaque année

La loi Sapin 2, appelé aussi amendement Bourquin, permet aux emprunteurs de résilier un contrat d’assurance après 12 mois à partir de la date de la signature du contrat de prêt. Il vous est donc possible de renégocier votre assurance ou de changer d’assurance de prêt chaque année à sa date d’anniversaire. La date d’échéance est fixée au jour de la signature de l’offre de prêt et restera cette date même si vous changez d’assurance entre temps. Cela permet de vérifier régulièrement les tarifs pratiqués sur le marché de l’assurance crédit et de voir si vous êtes toujours couvert par celle qui vous correspond le mieux. Si vous estimez que votre taux d’assurance est trop élevé, profitez de cette échéance pour partir à la recherche de taux plus attractifs, ou prenez le temps d’en discuter avec votre assureur pour obtenir un tarif plus bas.

N’hésitez pas à demander un maximum de devis dans des compagnies différentes afin de faire jouer la concurrence. Comparez toujours les offres ayant au minimum un niveau de garanties équivalent, afin de vous assurer que vous choisissez la plus intéressante. Il est également possible de négocier avec certains établissements en leur demandant de s’aligner sur l’offre la moins cher que vous ayez trouvée.